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Rhône - urbanisme Les tours tombent en banlieue et les habitants restent
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Les tours tombent en banlieue et les habitants restent
le 03.04.2010 04h00
Hier matin à Vaulx-en-Velin, les 407 logements du Pré de l'Herpe ont disparu dans un énorme nuage de poussière
A Vaulx-en-Velin et dans de nombreux quartiers défavorisés en France, les vieux immeubles disparaissent. Selon un rapport, ce programme a cependant échoué dans le brassage des populations
Les tours de Vaulx-en-Velin sont tombées hier matin, sous les yeux de leurs habitants. Comme dans de nombreuses cités de France, les bâtiments changent, mais le Programme national de rénovation urbaine n'a, selon un rapport publié hier, pas eu les effets escomptés du côté des enjeux sociaux. Cinq après le lancement du PNRU, la mixité sociale peine à s'imposer dans les quartiers défavorisés.
Les objectifs quantitatifs du PNRU ont été atteints à 70 % puisque les quartiers « ont changé sur tous les aspects urbains », mais leur peuplement est un « échec réel », conclut le rapport du Comité d'Evaluation et de suivi de l'Agence nationale de Rénovation urbaine (CES/ANRU).
« Les objectifs ambitieux de la mixité sociale ont souvent dû être revus à la baisse, bien que la diversification de l'habitat constitue un progrès », pointe le texte présenté par Yazid Sabeg, président du CES/ANRU et commissaire à la diversité. Pour réaliser le premier bilan du pivot de la politique gouvernementale dans les cités en France, qui concerne 460 quartiers défavorisés et trois millions d'habitants, et alors que les premiers projets sont arrivés à terme, le CES/ANRU a réalisé une évaluation « transversale » dans dix sites « emblématiques ».
Il s'agit notamment du plateau de Clichy-Montfermeil (Seine-Saint-Denis) - point de départ des émeutes de novembre 2005 - du Val d'Argent à Argenteuil (Val-d'Oise), des quartiers nord du Havre (Seine-Maritime) ou de Lyon-La Duchère (Rhône). La mixité sociale (socio-économique, ethnique et générationnelle) reste un objectif sur « le long terme », déplore M. Sabeg. Plus de 80 % des logements reconstitués relèvent de l'habitat collectif. « Dans 70 % des cas, les habitants concernés par les démolitions sont relogés dans leur quartier d'origine quand il aurait fallu reconstruire des logements sociaux ailleurs », regrette-t-il. Il aurait aussi fallu construire des logements non sociaux sur les sites libérés afin d'y attirer des ménages à statut socio-économique différent.
Du coup, il n'y a pas de « brassage des populations », selon M. Sabeg. Dans l'enseignement, les interventions n'ont consisté le plus souvent qu'à réhabiliter des infrastructures dégradées et non de créer de l'attractivité. La sectorisation scolaire n'a pas favorisé la mixité sociale. Les phénomènes d'évitement (dérogation, inscription dans le privé) qui explosaient au collège se sont accentués avec l'assouplissement de la carte scolaire en 2007.
Au moment où le PNRU 2 (2010-2014) est engagé, M. Sabeg demande que « la rénovation urbaine ne soit pas un prétexte pour éloigner les populations dans le but de changer la sociologie » des centres-villes.
http://www.leprogres.fr/fr/article/2942064,177/Les-tours-tombent-en-banlieue-et-les-habitants-restent.html
Les tours tombent en banlieue et les habitants restent
le 03.04.2010 04h00
Hier matin à Vaulx-en-Velin, les 407 logements du Pré de l'Herpe ont disparu dans un énorme nuage de poussière
A Vaulx-en-Velin et dans de nombreux quartiers défavorisés en France, les vieux immeubles disparaissent. Selon un rapport, ce programme a cependant échoué dans le brassage des populations
Les tours de Vaulx-en-Velin sont tombées hier matin, sous les yeux de leurs habitants. Comme dans de nombreuses cités de France, les bâtiments changent, mais le Programme national de rénovation urbaine n'a, selon un rapport publié hier, pas eu les effets escomptés du côté des enjeux sociaux. Cinq après le lancement du PNRU, la mixité sociale peine à s'imposer dans les quartiers défavorisés.
Les objectifs quantitatifs du PNRU ont été atteints à 70 % puisque les quartiers « ont changé sur tous les aspects urbains », mais leur peuplement est un « échec réel », conclut le rapport du Comité d'Evaluation et de suivi de l'Agence nationale de Rénovation urbaine (CES/ANRU).
« Les objectifs ambitieux de la mixité sociale ont souvent dû être revus à la baisse, bien que la diversification de l'habitat constitue un progrès », pointe le texte présenté par Yazid Sabeg, président du CES/ANRU et commissaire à la diversité. Pour réaliser le premier bilan du pivot de la politique gouvernementale dans les cités en France, qui concerne 460 quartiers défavorisés et trois millions d'habitants, et alors que les premiers projets sont arrivés à terme, le CES/ANRU a réalisé une évaluation « transversale » dans dix sites « emblématiques ».
Il s'agit notamment du plateau de Clichy-Montfermeil (Seine-Saint-Denis) - point de départ des émeutes de novembre 2005 - du Val d'Argent à Argenteuil (Val-d'Oise), des quartiers nord du Havre (Seine-Maritime) ou de Lyon-La Duchère (Rhône). La mixité sociale (socio-économique, ethnique et générationnelle) reste un objectif sur « le long terme », déplore M. Sabeg. Plus de 80 % des logements reconstitués relèvent de l'habitat collectif. « Dans 70 % des cas, les habitants concernés par les démolitions sont relogés dans leur quartier d'origine quand il aurait fallu reconstruire des logements sociaux ailleurs », regrette-t-il. Il aurait aussi fallu construire des logements non sociaux sur les sites libérés afin d'y attirer des ménages à statut socio-économique différent.
Du coup, il n'y a pas de « brassage des populations », selon M. Sabeg. Dans l'enseignement, les interventions n'ont consisté le plus souvent qu'à réhabiliter des infrastructures dégradées et non de créer de l'attractivité. La sectorisation scolaire n'a pas favorisé la mixité sociale. Les phénomènes d'évitement (dérogation, inscription dans le privé) qui explosaient au collège se sont accentués avec l'assouplissement de la carte scolaire en 2007.
Au moment où le PNRU 2 (2010-2014) est engagé, M. Sabeg demande que « la rénovation urbaine ne soit pas un prétexte pour éloigner les populations dans le but de changer la sociologie » des centres-villes.
http://www.leprogres.fr/fr/article/2942064,177/Les-tours-tombent-en-banlieue-et-les-habitants-restent.html
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