Le plan anti hold-up est sur le point d'être activé

Le plan anti hold-up est sur le point d'être activé

Des caisses généralement bien pleines et des stocks au maximum : à l'approche des fêtes, les commerces ne suscitent pas seulement les convoitises des consommateurs. Pour dissuader les braqueurs, dont l'immense majorité ne vise pas les grands bijoutiers à l'arme lourde, mais agit le plus souvent dans l'improvisation la plus totale, un plan anti hold-up est activé début décembre. « Le principe est de renforcer la présence policière autour de tous les commerces et établissements sensibles. Particulièrement aux heures d'ouverture et de fermeture. Nous engageons ainsi des patrouilles en uniformes, qui mènent des actions visibles et dissuasives, mais aussi en civil avec des points fixes de surveillance », explique-t-on à l'hôtel de police.

En zone gendarmerie, le même dispositif est mis en place : « Toutes les brigades sont mobilisées et nous faisons beaucoup de patrouilles pédestres dans les zones commerciales.

Cela permet de rassurer les commerçants, de recueillir des informations, et de leur donner des conseils, comme par exemple vider régulièrement la caisse », précise-t-on au groupement de gendarmerie du Rhône.

Bien sûr, cette présence est avant tout dissuasive et ne garantit pas 100 % de réussite. D'ailleurs, lors de ces services de police de proximité, l'accent est mis sur la rapidité de l'alerte. Un élément essentiel pour les forces de l'ordre, puisqu'il permettra de mettre en œuvre un plan de quadrillage après un braquage, leurs auteurs agissant dans un temps très bref.

En revanche, peu de commerces font appel à de la sécurité privée, comme le constate Olivier Duran du Syndicat national des entreprises de sécurité : « Avec la crise, les budgets consacrés à la sécurité se sont resserrés. De plus, les exigences de formation et d'habilitation de nos personnels font qu'il est difficile de répondre à des demandes très ponctuelles. Nous n'avons pas d'agents de sécurité dans les frigos ».