Mali. L'otage française malade a reçu des médicaments

Mali. L'otage française malade a reçu des médicaments



Françoise Larribe, l'otage française d'Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), détenue depuis la nuit du 15 au 16 septembre avec quatre autres Français, un Malgache et un Togolais dans le nord-est du Mali, souffre d'un cancer. Elle a reçu des médicaments. Il s'agit de l'épouse d'un salarié d'Areva travaillant à l'extraction d'uranium à Arlit (Niger).

"Je peux vous dire que l'otage française a reçu, grâce à une intervention du Mali, des médicaments. Les médicaments sont bien arrivés à destination", a affirmé cette surce malienne proche du dossier. "Ces médicaments vont lui faire du bien. Les ravisseurs ont pris l'engagement de lui remettre le colis envoyé, et je sais que ça a été fait", a-t-elle ajouté.

Des négos difficiles
Selon la source malienne à l'oirigne de l'information, "les négociations sont difficiles" en vue d'obtenir la libération des otages, mais "il faut rester optimiste".

Détenus au Timétrine
Peu de temps avant son enlèvement, Françoise Larribe avait subi une chimiothérapie, selon un de ses proches. Elle serait détenue, comme l'ensemble des otages, dans des collines désertiques du Timétrine, dans le nord-est du Mali, à une centaine de kilomètres de l'Algérie.

La France à l'écoute
Les autorités françaises ont assuré qu'elles étaient prêtes à engager des pourparlers avec Aqmi pour obtenir la libération de ces otages. Le 20 octobre, le ministre français des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, avait affirmé: "tout notre dispositif est prêt, nous sommes à l'écoute, mais pour le moment on ne peut pas dire qu'il y ait de contacts".

Al-Qaïda : "obtenir le retrait d'Afghanistan"
Dans un message audio diffusé une semaine plus tard par la chaîne de télévision al-Jazira, Oussama Ben Laden, chef d'Al-Qaïda, avait affirmé que la France ne connaîtrait la sécurité que si elle se retirait d'Afghanistan et cessait "ses injustices" à l'égard des musulmans.

Une riposte à l'interdiction du voile
Il avait en outre justifié l'enlèvement de Français au Sahel et affirmé que les musulmans étaient "en droit" de riposter par la violence à l'interdiction du voile intégral en France.

Un chef très radical
La prise d'otages, revendiquée par l'Aqmi, est l'oeuvre d'Abou Zeid qui avait dirigé l'enlèvement du Français Michel Germaneau, 78 ans, dont Aqmi a annoncé l'exécution le 25 juillet. C'est son groupe qui est également responsable de l'assassinat en 2009 d'un otage britannique, Edwin Dyer.