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Son fils malade, ses collègues lui offrent des jours de repos
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Loire - Société
Son fils malade, ses collègues lui offrent des jours de repos
le 23.03.2010 04h00
Durant 7 mois, Christophe a pu rester auprès de Mathys, atteint d'un cancer, grâce à ses collègues de l'entreprise Badoit de Saint-Galmier qui ont travaillé à sa place. Récit
Chaque fois que Christophe Germain raconte que les salariés de son entreprise lui ont donné leurs jours de congés pour qu'il reste auprès de son jeune fils souffrant d'un cancer, ses interlocuteurs restent pantois. Et pourtant cette solidarité d'un nouveau genre est bien réelle. Trois mois après le décès de leur fils Mathys, âgé de 11 ans, tous deux témoignent avec une seule volonté : montrer que c'est possible. « Tous les jours de nouveaux enfants arrivent à l'Institut de cancérologie de la Loire pour y être soignés, explique Lydie Germain qui poursuit, on rencontre des parents démunis. Ils se battent avec leur employeur pour avoir des jours de repos ou, perdent leur emploi car ils ont besoin de temps pour rester auprès de leur enfant. On ne va pas faire grand-chose pour les autres parents mais si cela peut les aider ».
Mathys a déclaré brutalement un cancer du foie en 2008. Sa maman obtient un congé d'accompagnement d'enfant malade par la CAF. « La caisse d'allocations familiales m'a alloué un nombre de jours comme si vous savez quand votre enfant va guérir ».
Trois mois plus tard une greffe est possible à Paris. Le couple reste un mois dans la capitale puis retour à Saint-André-le-Puy. Mathys subit une chimiothérapie fatigante et doit régulièrement avoir des transfusions sanguines.
C'est à ce moment que Christophe qui était en arrêt maladie au motif de l'état de son fils, est convoqué par le médecin-conseil de la CPAM à Feurs. L'entretien tourne au plus court : «C'est votre fils qui est malade, vous vous allez bien, vous reprenez le boulot ». Une phrase que Christophe Germain n'est pas prêt d'oublier.
En ce mois de juin 2009, il reprend son poste sur la ligne d'embouteillage de l'entreprise Badoit à Saint-Galmier. Il y travaille depuis 23 ans et dans cette entreprise, les salariés ne sont pas des anonymes les uns pour les autres. Ses collègues veulent donc l'aider mais comment ? La réponse de Christophe va les éclairer : « Ce qu'il me faut c'est du temps ». Ces journées précieuses vont lui être données par les salariés de tous les services : 170 jours de repos anonymes lui sont crédités grâce à ces dons et sans perte de salaire pour lui. La directrice et la DRH de l'époque valident le principe tout comme la société mère Evian. La direction louera même un véhicule sanitaire pour que Mathis puisse effectuer un petit voyage.
« Nous avons pu mettre le travail de côté sans avoir à demander à la sécurité sociale confie le couple. On a eu de la solidarité, on a pu soulever des montagnes. Mon chef m'appelait prenait des nouvelles même encore aujourd'hui quand le téléphone sonne c'est un copain qui appelle ».
Marie-Christine Jaspard
http://www.leprogres.fr/fr/article/2886055,192/Son-fils-malade-ses-collegues-lui-offrent-des-jours-de-repos.html
Son fils malade, ses collègues lui offrent des jours de repos
le 23.03.2010 04h00
Durant 7 mois, Christophe a pu rester auprès de Mathys, atteint d'un cancer, grâce à ses collègues de l'entreprise Badoit de Saint-Galmier qui ont travaillé à sa place. Récit
Chaque fois que Christophe Germain raconte que les salariés de son entreprise lui ont donné leurs jours de congés pour qu'il reste auprès de son jeune fils souffrant d'un cancer, ses interlocuteurs restent pantois. Et pourtant cette solidarité d'un nouveau genre est bien réelle. Trois mois après le décès de leur fils Mathys, âgé de 11 ans, tous deux témoignent avec une seule volonté : montrer que c'est possible. « Tous les jours de nouveaux enfants arrivent à l'Institut de cancérologie de la Loire pour y être soignés, explique Lydie Germain qui poursuit, on rencontre des parents démunis. Ils se battent avec leur employeur pour avoir des jours de repos ou, perdent leur emploi car ils ont besoin de temps pour rester auprès de leur enfant. On ne va pas faire grand-chose pour les autres parents mais si cela peut les aider ».
Mathys a déclaré brutalement un cancer du foie en 2008. Sa maman obtient un congé d'accompagnement d'enfant malade par la CAF. « La caisse d'allocations familiales m'a alloué un nombre de jours comme si vous savez quand votre enfant va guérir ».
Trois mois plus tard une greffe est possible à Paris. Le couple reste un mois dans la capitale puis retour à Saint-André-le-Puy. Mathys subit une chimiothérapie fatigante et doit régulièrement avoir des transfusions sanguines.
C'est à ce moment que Christophe qui était en arrêt maladie au motif de l'état de son fils, est convoqué par le médecin-conseil de la CPAM à Feurs. L'entretien tourne au plus court : «C'est votre fils qui est malade, vous vous allez bien, vous reprenez le boulot ». Une phrase que Christophe Germain n'est pas prêt d'oublier.
En ce mois de juin 2009, il reprend son poste sur la ligne d'embouteillage de l'entreprise Badoit à Saint-Galmier. Il y travaille depuis 23 ans et dans cette entreprise, les salariés ne sont pas des anonymes les uns pour les autres. Ses collègues veulent donc l'aider mais comment ? La réponse de Christophe va les éclairer : « Ce qu'il me faut c'est du temps ». Ces journées précieuses vont lui être données par les salariés de tous les services : 170 jours de repos anonymes lui sont crédités grâce à ces dons et sans perte de salaire pour lui. La directrice et la DRH de l'époque valident le principe tout comme la société mère Evian. La direction louera même un véhicule sanitaire pour que Mathis puisse effectuer un petit voyage.
« Nous avons pu mettre le travail de côté sans avoir à demander à la sécurité sociale confie le couple. On a eu de la solidarité, on a pu soulever des montagnes. Mon chef m'appelait prenait des nouvelles même encore aujourd'hui quand le téléphone sonne c'est un copain qui appelle ».
Marie-Christine Jaspard
http://www.leprogres.fr/fr/article/2886055,192/Son-fils-malade-ses-collegues-lui-offrent-des-jours-de-repos.html
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