Derniers sujets
Retraites: «une réforme irresponsable» selon Aubry
Retraites: «une réforme irresponsable» selon Aubry
Retraites: «une réforme irresponsable» selon Aubry
Politiques 16/06/2010 à 11h31 (mise à jour à 16h22)
Par LIBÉRATION.FR
Un «pas important» pour le Medef, une copie à revoir pour l’ensemble des syndicats de salariés. Les annonces faites par Eric Woerth, ce mercredi matin, sur les retraites, si elles ont convaincu le patronat, ont sans surprise fait l’unanimité contre elle, côté intersyndicale et Force Ouvrière.
Au lendemain de sa journée d’action, le leader de FO, Jean-Claude Mailly (crédit: AFP Anne-Christine Poujoulat) a d’ailleurs demandé purement et simplement «le retrait» du texte présenté par le ministre du Travail, qu’il juge «injuste socialement et inefficace économiquement». Même réclamation de la CGT: «Ce que l’on propose, c’est de réécrire le texte en prenant en compte ce que disent les organisations syndicales» et que «ça se traduise concrètement de façon à ce que ça ne soit pas les salariés qui paient», plaide Eric Aubin, «Monsieur retraites» du syndicat. La CFDT critique, elle, un ensemble «injuste et inefficace», prédisant que «les jeunes générations feront les frais» d’une prochaine réforme «inévitable».
Seul à se féliciter du relèvement, notamment, de l’âge légal de départ en retraite, le Medef a moins goûté, en revanche, les propositions de nouvelles recettes - taxation sur les hauts revenus, renforcement de la taxation des stock-options et des retraites chapeau, changement du mode de calcul des allègements de cotisations patronales sur les bas salaires, etc. -. Le syndicat en touchera un mot au ministre «dès jeudi».
Côté politiques, reprenant grosso modo le voeu formulé par Eric Woerth d’une réforme des retraites «responsable et juste», l’UMP a, sans surprise, applaudi des annonces «fortes, réalistes et justes». Mais alors que la droite salue le dispositif sur la pénibilité, la taxation des hauts revenus, le rapprochement public-privé, la gauche concentre ses attaques sur le report de l’âge légal de départ en retraite que le ministre du Travail propose de fixer à 62 ans en 2018.
«Une grande réforme»
Dans un communiqué, le porte-parole du parti majoritaire, Frédéric Lefebvre vante une réforme «forte et réaliste parce qu’elle permet de sauver le système de retraite et d’être à l’équilibre en 2018 sans qu’aucune recette ne soit surévaluée». L’objectif du gouvernement étant, comme l’a rappelé Eric Woerth, «un déficit zéro dès 2018». Lefebvre voit aussi une réforme «juste parce que la pénibilité et le travail très jeune sont protégés, parce que les hauts revenus et le capital participent à l’effort et parce que la convergence entre le privé et le public est poursuivie.»
«Les mesures annoncées répondent aux enjeux de ce rendez-vous de vérité avec les Français», vante le patron des députés UMP, Jean-François Copé.
En écho sur France Info, le secrétaire général de l’UMP, Xavier Bertrand (crédit: AFP Miguel Medina), se réjouit d’«une grande réforme» qui, selon lui, joue sur les deux tableaux, «besoins de notre système de retraites» et «attentes des Français». Et de renvoyer l’opposition à son contre-projet de réforme: «On voit bien que notre projet n’a rien à voir avec celui du Parti socialiste, qui était uniquement basé sur des taxes, des impôts, des cotisations.»
Martine Aubry a qualifié, lors d’une conférence de presse à Solférino, le plan gouvernemental d’«irresponsable dans la situation actuelle». Et encore la première secrétaire du PS «pèse [ses] mots». Opposition-syndicats, même combat: «Je le dis avec solennité, le PS aux côtés des organisations syndicales, va combattre le projet et proposer sa réforme», a promis la socialiste.
En attendant la réponse de Martine Aubry, cet après-midi en conférence de presse à Solferino, c’est son prédécesseur à la tête du PS, François Hollande (crédit: AFP Patrick Bernard), qui a réagi sur Canal+. Il regrette qu’en décidant de relever l’âge légal de la retraite, Nicolas Sarkozy ait opté pour «la réforme la plus injuste». Choix qui consiste, selon le socialiste, à «faire payer les pauvres et ceux qui ont commencé à travailler tôt». «Les catégories les plus modestes» vont supporter «40% de l’effort demandé», chiffre Hollande, qui relativise la taxation prévue par ailleurs sur les hauts revenus et le renforcement de la taxation sur les retraites chapeau: «Les plus favorisés vont donner le moins à la réforme.»
Comme Hollande qui dénonce la volonté de l’Elysée d’«envoyer un signal aux marchés et aux partenaires européens», le chef de file des députés PS, Jean-Marc Ayrault, sur RTL, retient du projet de réforme annoncé par Woerth «le signe aux marchés financiers qui font la loi».
«De jeunes retraités en vieux chômeurs»
Mais c’est avant tout la fin de la retraite à 60 ans, héritage du premier septennat de François Mitterrand, qui fait réagir la gauche, ce mercredi. «Mesure profondément injuste qui va toucher les ouvriers», «ceux qui commencent jeunes, ceux qui travaillent dur», pour Ayrault. «Le plus grave» des «reniements» du président de la République, condamne Ségolène Royal, qui rappelle «la promesse» de Nicolas Sarkozy, en 2007, de ne pas toucher à la retraite à 60 ans.
«La fin du droit à une retraite heureuse», «un véritable plan d’austérité qui ne dit pas son nom», renchérit Martine Billard, députée du Parti de gauche, alors que Jean-Luc Mélenchon, président du PG, parle de «la fin d’un monde» et d’un «jour de tristesse et de colère». «Un acte de brigandage pour dépouiller les futurs retraités», dégaine aussi Lutte ouvrière. Le gouvernement va «transformer de jeunes retraités en vieux chômeurs», prédit le député PS Claude Bartolone sur France Info.
Le Modem s’attarde sur la modification annoncée d’une autre borne, passée plus inaperçue: «le déplacement» de l’âge auquel on peut faire valoir ses droits à la retraite sans décote. Aujourd’hui fixé à 65 ans, l’âge du taux plein sera relevé à 67 ans. Par cette option, «le gouvernement a malheureusement fait le choix d’une réforme dure, rapide et qui comporte ainsi certains éléments d’injustice», estime l’eurodéputé centriste et économiste, Robert Rochefort, sur France info.
Guère surpris par ces annonces, le numéro 2 du PCF, Pierre Laurent, selon lequel «le gouvernement avait prévu ces mesures depuis le début», donne rendez-vous pour les prochaines mobilisations: «la bataille n’est pas terminée» après la présentation du projet de réforme, espère-t-il sur RTL, «car on voit bien que l’opinion publique est très largement opposée à ça».
«C’est le moment de jeter toutes nos forces dans la bataille, pour exiger le retrait de ce projet de loi», entonne aussi le NPA, qui appelle à participer à la journée d’action du 24 juin «comme première riposte d’urgence».
LIBÉRATION.FR
Politiques 16/06/2010 à 11h31 (mise à jour à 16h22)
Par LIBÉRATION.FR
Un «pas important» pour le Medef, une copie à revoir pour l’ensemble des syndicats de salariés. Les annonces faites par Eric Woerth, ce mercredi matin, sur les retraites, si elles ont convaincu le patronat, ont sans surprise fait l’unanimité contre elle, côté intersyndicale et Force Ouvrière.
Au lendemain de sa journée d’action, le leader de FO, Jean-Claude Mailly (crédit: AFP Anne-Christine Poujoulat) a d’ailleurs demandé purement et simplement «le retrait» du texte présenté par le ministre du Travail, qu’il juge «injuste socialement et inefficace économiquement». Même réclamation de la CGT: «Ce que l’on propose, c’est de réécrire le texte en prenant en compte ce que disent les organisations syndicales» et que «ça se traduise concrètement de façon à ce que ça ne soit pas les salariés qui paient», plaide Eric Aubin, «Monsieur retraites» du syndicat. La CFDT critique, elle, un ensemble «injuste et inefficace», prédisant que «les jeunes générations feront les frais» d’une prochaine réforme «inévitable».
Seul à se féliciter du relèvement, notamment, de l’âge légal de départ en retraite, le Medef a moins goûté, en revanche, les propositions de nouvelles recettes - taxation sur les hauts revenus, renforcement de la taxation des stock-options et des retraites chapeau, changement du mode de calcul des allègements de cotisations patronales sur les bas salaires, etc. -. Le syndicat en touchera un mot au ministre «dès jeudi».
Côté politiques, reprenant grosso modo le voeu formulé par Eric Woerth d’une réforme des retraites «responsable et juste», l’UMP a, sans surprise, applaudi des annonces «fortes, réalistes et justes». Mais alors que la droite salue le dispositif sur la pénibilité, la taxation des hauts revenus, le rapprochement public-privé, la gauche concentre ses attaques sur le report de l’âge légal de départ en retraite que le ministre du Travail propose de fixer à 62 ans en 2018.
«Une grande réforme»
Dans un communiqué, le porte-parole du parti majoritaire, Frédéric Lefebvre vante une réforme «forte et réaliste parce qu’elle permet de sauver le système de retraite et d’être à l’équilibre en 2018 sans qu’aucune recette ne soit surévaluée». L’objectif du gouvernement étant, comme l’a rappelé Eric Woerth, «un déficit zéro dès 2018». Lefebvre voit aussi une réforme «juste parce que la pénibilité et le travail très jeune sont protégés, parce que les hauts revenus et le capital participent à l’effort et parce que la convergence entre le privé et le public est poursuivie.»
«Les mesures annoncées répondent aux enjeux de ce rendez-vous de vérité avec les Français», vante le patron des députés UMP, Jean-François Copé.
En écho sur France Info, le secrétaire général de l’UMP, Xavier Bertrand (crédit: AFP Miguel Medina), se réjouit d’«une grande réforme» qui, selon lui, joue sur les deux tableaux, «besoins de notre système de retraites» et «attentes des Français». Et de renvoyer l’opposition à son contre-projet de réforme: «On voit bien que notre projet n’a rien à voir avec celui du Parti socialiste, qui était uniquement basé sur des taxes, des impôts, des cotisations.»
Martine Aubry a qualifié, lors d’une conférence de presse à Solférino, le plan gouvernemental d’«irresponsable dans la situation actuelle». Et encore la première secrétaire du PS «pèse [ses] mots». Opposition-syndicats, même combat: «Je le dis avec solennité, le PS aux côtés des organisations syndicales, va combattre le projet et proposer sa réforme», a promis la socialiste.
En attendant la réponse de Martine Aubry, cet après-midi en conférence de presse à Solferino, c’est son prédécesseur à la tête du PS, François Hollande (crédit: AFP Patrick Bernard), qui a réagi sur Canal+. Il regrette qu’en décidant de relever l’âge légal de la retraite, Nicolas Sarkozy ait opté pour «la réforme la plus injuste». Choix qui consiste, selon le socialiste, à «faire payer les pauvres et ceux qui ont commencé à travailler tôt». «Les catégories les plus modestes» vont supporter «40% de l’effort demandé», chiffre Hollande, qui relativise la taxation prévue par ailleurs sur les hauts revenus et le renforcement de la taxation sur les retraites chapeau: «Les plus favorisés vont donner le moins à la réforme.»
Comme Hollande qui dénonce la volonté de l’Elysée d’«envoyer un signal aux marchés et aux partenaires européens», le chef de file des députés PS, Jean-Marc Ayrault, sur RTL, retient du projet de réforme annoncé par Woerth «le signe aux marchés financiers qui font la loi».
«De jeunes retraités en vieux chômeurs»
Mais c’est avant tout la fin de la retraite à 60 ans, héritage du premier septennat de François Mitterrand, qui fait réagir la gauche, ce mercredi. «Mesure profondément injuste qui va toucher les ouvriers», «ceux qui commencent jeunes, ceux qui travaillent dur», pour Ayrault. «Le plus grave» des «reniements» du président de la République, condamne Ségolène Royal, qui rappelle «la promesse» de Nicolas Sarkozy, en 2007, de ne pas toucher à la retraite à 60 ans.
«La fin du droit à une retraite heureuse», «un véritable plan d’austérité qui ne dit pas son nom», renchérit Martine Billard, députée du Parti de gauche, alors que Jean-Luc Mélenchon, président du PG, parle de «la fin d’un monde» et d’un «jour de tristesse et de colère». «Un acte de brigandage pour dépouiller les futurs retraités», dégaine aussi Lutte ouvrière. Le gouvernement va «transformer de jeunes retraités en vieux chômeurs», prédit le député PS Claude Bartolone sur France Info.
Le Modem s’attarde sur la modification annoncée d’une autre borne, passée plus inaperçue: «le déplacement» de l’âge auquel on peut faire valoir ses droits à la retraite sans décote. Aujourd’hui fixé à 65 ans, l’âge du taux plein sera relevé à 67 ans. Par cette option, «le gouvernement a malheureusement fait le choix d’une réforme dure, rapide et qui comporte ainsi certains éléments d’injustice», estime l’eurodéputé centriste et économiste, Robert Rochefort, sur France info.
Guère surpris par ces annonces, le numéro 2 du PCF, Pierre Laurent, selon lequel «le gouvernement avait prévu ces mesures depuis le début», donne rendez-vous pour les prochaines mobilisations: «la bataille n’est pas terminée» après la présentation du projet de réforme, espère-t-il sur RTL, «car on voit bien que l’opinion publique est très largement opposée à ça».
«C’est le moment de jeter toutes nos forces dans la bataille, pour exiger le retrait de ce projet de loi», entonne aussi le NPA, qui appelle à participer à la journée d’action du 24 juin «comme première riposte d’urgence».
LIBÉRATION.FR
tekken- Nombre de messages : 132
Points : 348
Date d'inscription : 26/09/2008
Sujets similaires
» Retraites: le gouvernement confirme qu'il faudra travailler plus longtemps
» Selon MAM, la réforme de la procédure pénale rendrait caduc le secret de l'instruction
» Réforme des retraites: près de 100.000 départs en moins en 2011
» LES SYNDICATS CRIENT VICTOIRE APRÈS LA MOBILISATION CONTRE LA RÉFORME DES RETRAITES
» Réforme des retraites : Ayrault à Vélizy-Villacoublay pour parler pénibilité du travail
» Selon MAM, la réforme de la procédure pénale rendrait caduc le secret de l'instruction
» Réforme des retraites: près de 100.000 départs en moins en 2011
» LES SYNDICATS CRIENT VICTOIRE APRÈS LA MOBILISATION CONTRE LA RÉFORME DES RETRAITES
» Réforme des retraites : Ayrault à Vélizy-Villacoublay pour parler pénibilité du travail
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
|
|
Sam 18 Avr - 11:12 par Hri Secu Forum
» Coucou, bonjour tout le monde.
Sam 7 Mai - 13:59 par Secu Entre Nous
» MOTION DE SOUTIEN AUX CAMARADES FIDUCIAL Private Security de ORLEANS HALTE à l’acharnement et à la répression syndicale
Ven 8 Jan - 23:02 par Secu Entre Nous
» La justice saisit les voitures de luxe du chef d'entreprise
Dim 5 Avr - 8:21 par Hri Secu Forum
» Harcèlement moral : comment se sortir de l’impasse?
Ven 13 Fév - 11:06 par pasderisque
» AirAsia vol QZ8501
Sam 31 Jan - 19:46 par Cixot
» Les sociétés de sécurité privée débordées
Lun 19 Jan - 20:59 par Azman
» Nigeria : 20 personnes tuées dans un attentat à la bombe
Dim 11 Jan - 8:16 par Cixot
» Sept morts dans un double attentat suicide dans le nord du Liban
Dim 11 Jan - 8:10 par Moon Wolf