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Au laboratoire P4 à Lyon, des chercheurs manipulent la grippe porcine
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Au laboratoire P4 à Lyon, des chercheurs manipulent la grippe porcine
Au laboratoire P4 à Lyon, des chercheurs manipulent la grippe porcine
De Caroline-Nelly PERROT (AFP) – Il y a 3 heures
LYON — Dans le laboratoire P4 de Lyon, réservoir unique en France des virus les plus mortels, des chercheurs tentent d'anticiper d'éventuelles mutations ou combinaisons du virus de la grippe porcine.
"Le P4 de Lyon est un outil formidable, le plus beau à l'échelle mondiale. Et il nous permet d'anticiper les éventuelles aggravations du virus H1N1", explique le professeur Bruno Lina, directeur de l'un des deux centres nationaux de référence contre la grippe, qui dirige ces travaux.
Parmi la trentaine de personnes que compte son équipe de recherche, trois ont obtenu, après trois semaines de formation, un "passeport" qui leur permet de travailler au P4, ce laboratoire hautement sécurisé en plein centre de Lyon.
Depuis un mois environ, ils ont débuté des expériences sur la grippe porcine, dans le but de comprendre comment elle développe sa résistance aux antiviraux, le Tamiflu et le Relenza.
Vu sa dangerosité, "le virus existant peut être manipulé dans des laboratoires P2 ou P3, moins sécurisés. Mais nous risquons de créer nous-mêmes des souches résistantes qui n'existent pas, et nous devons donc prendre toutes les précautions", détaille Olivier Ferraris, chercheur en virologie, qui travaille régulièrement au P4 depuis deux ans.
Avant de pénétrer dans l'espace protégé --un plateau de 200 m2 divisé en pièces de travail parfaitement ordonnées et propres--, il lui faut traverser plusieurs sas de sécurité où il doit prendre une douche et enfiler un scaphandre blanc.
Il travaille ensuite dans une atmosphère en dépression, pour éviter toute sortie d'agents pathogènes. Equipé d'un casque et d'un micro pour communiquer, il est relié au plafond par un tuyau jaune, le "narguilé", qui lui apporte de l'air sain.
Les visiteurs, dont la ministre de l'Enseignement supérieur Valérie Pécresse venue jeudi "encourager tous les chercheurs mobilisés sur le H1N1", peuvent observer les expériences depuis une coursive entourant le laboratoire où quelques fenêtres laissent entrer un peu de lumière du jour.
"Le scaphandre devient comme une peau, c'est parfois difficile à gérer mais on s'habitue", raconte Olivier Ferraris estimant qu'il y a "moins de risque de travailler au P4 que d'aller prendre le bus".
"Travailler au P4 n'est pas une fin en soi, on vient ici pour trouver des réponses à nos questions", souligne le chercheur. "Si on n'avait pas le P4, on ne s'amuserait pas à ce genre de manipulation. On attendrait que la nature fasse son oeuvre, et on s'attacherait à comprendre après coup les résistances que le virus a développé".
L'équipe du Pr Lina a demandé l'autorisation du conseil scientifique du P4 pour expérimenter les conséquences d'une combinaison entre les virus H1N1 et H5N1.
L'expérience permettrait de développer des parades dans l'éventualité redoutée par l'OMS d'une association entre la grippe porcine qui se transmet facilement et la grippe aviaire qui ne se transmet pas d'homme à homme mais qui tue près de 65% des individus contaminés.
http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5gyGM4l-4sc9mlTFGhOtoWugRNTwg
De Caroline-Nelly PERROT (AFP) – Il y a 3 heures
LYON — Dans le laboratoire P4 de Lyon, réservoir unique en France des virus les plus mortels, des chercheurs tentent d'anticiper d'éventuelles mutations ou combinaisons du virus de la grippe porcine.
"Le P4 de Lyon est un outil formidable, le plus beau à l'échelle mondiale. Et il nous permet d'anticiper les éventuelles aggravations du virus H1N1", explique le professeur Bruno Lina, directeur de l'un des deux centres nationaux de référence contre la grippe, qui dirige ces travaux.
Parmi la trentaine de personnes que compte son équipe de recherche, trois ont obtenu, après trois semaines de formation, un "passeport" qui leur permet de travailler au P4, ce laboratoire hautement sécurisé en plein centre de Lyon.
Depuis un mois environ, ils ont débuté des expériences sur la grippe porcine, dans le but de comprendre comment elle développe sa résistance aux antiviraux, le Tamiflu et le Relenza.
Vu sa dangerosité, "le virus existant peut être manipulé dans des laboratoires P2 ou P3, moins sécurisés. Mais nous risquons de créer nous-mêmes des souches résistantes qui n'existent pas, et nous devons donc prendre toutes les précautions", détaille Olivier Ferraris, chercheur en virologie, qui travaille régulièrement au P4 depuis deux ans.
Avant de pénétrer dans l'espace protégé --un plateau de 200 m2 divisé en pièces de travail parfaitement ordonnées et propres--, il lui faut traverser plusieurs sas de sécurité où il doit prendre une douche et enfiler un scaphandre blanc.
Il travaille ensuite dans une atmosphère en dépression, pour éviter toute sortie d'agents pathogènes. Equipé d'un casque et d'un micro pour communiquer, il est relié au plafond par un tuyau jaune, le "narguilé", qui lui apporte de l'air sain.
Les visiteurs, dont la ministre de l'Enseignement supérieur Valérie Pécresse venue jeudi "encourager tous les chercheurs mobilisés sur le H1N1", peuvent observer les expériences depuis une coursive entourant le laboratoire où quelques fenêtres laissent entrer un peu de lumière du jour.
"Le scaphandre devient comme une peau, c'est parfois difficile à gérer mais on s'habitue", raconte Olivier Ferraris estimant qu'il y a "moins de risque de travailler au P4 que d'aller prendre le bus".
"Travailler au P4 n'est pas une fin en soi, on vient ici pour trouver des réponses à nos questions", souligne le chercheur. "Si on n'avait pas le P4, on ne s'amuserait pas à ce genre de manipulation. On attendrait que la nature fasse son oeuvre, et on s'attacherait à comprendre après coup les résistances que le virus a développé".
L'équipe du Pr Lina a demandé l'autorisation du conseil scientifique du P4 pour expérimenter les conséquences d'une combinaison entre les virus H1N1 et H5N1.
L'expérience permettrait de développer des parades dans l'éventualité redoutée par l'OMS d'une association entre la grippe porcine qui se transmet facilement et la grippe aviaire qui ne se transmet pas d'homme à homme mais qui tue près de 65% des individus contaminés.
http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5gyGM4l-4sc9mlTFGhOtoWugRNTwg
Re: Au laboratoire P4 à Lyon, des chercheurs manipulent la grippe porcine
"Le scaphandre devient comme une peau, c'est parfois difficile à gérer mais on s'habitue", raconte Olivier Ferraris estimant qu'il y a "moins de risque de travailler au P4 que d'aller prendre le bus".
Pour ma part je préfère prendre le bus c'est mon choix!
Pour ma part je préfère prendre le bus c'est mon choix!
Re: Au laboratoire P4 à Lyon, des chercheurs manipulent la grippe porcine
La classification P4 d'un laboratoire signifie pathogène de classe 4 et le rend susceptible d'abriter des micro-organismes très pathogènes.
Ces agents de classe 4 sont caractérisés par leur haute dangerosité (taux de mortalité très élevé en cas d'infection), l'absence de vaccin
protecteur, l'absence de traitement médical efficace, et la
transmission possible par aérosols. La protection maximale exigée pour
manipuler ces germes est désignée par le sigle NSB4 (niveau de sécurité
biologique 4).
Le P4, une réserve à virus mortels unique en France
http://www.romandie.com/infos/news2/090716155703.cpbb8v7e.asp
Le P4, une réserve à virus mortels unique en France
LYON - Des dizaines de souches virales sont manipulées au
laboratoire P4 de Lyon, bunker de verre et de béton unique en France,
qui abrite depuis sa création en 2000 des agents pathogènes de classe
4, au sommet de la dangerosité des virus.Il
existe une quinzaine de laboratoires P4 civils dans le monde, notamment
en Amérique du Nord. Celui de Lyon est le seul en France, et le plus
grand en Europe."Les virus les plus virulents sont actifs dans
les pays du sud. La volonté de Charles Mérieux, fondateur du P4, était
initialement de créer un outil à dimension humanitaire pour étudier
Ebola, Marburg, Lassa ou Nipha", ces virus qui engendrent des fièvres
hémorragiques ou des encéphalites foudroyantes, explique Hervé Raoul,
directeur du P4.C'est donc la fondation Charles Mérieux, bras
caritatif de l'empire pharmaceutique familial des Mérieux, qui a
financé la construction du P4, comme le rappellent de nombreux
portraits affichés dans les couloirs du bâtiment."Charles
Mérieux était un visionnaire, et il avait anticipé qu'un jour ces
maladies finiraient par toucher le nord", précise M. Raoul.Ces
dernières années, des chercheurs sont venus au P4 pour travailler sur
le virus responsable du SRAS, le virus de la grippe aviaire ou encore
celui de la grippe porcine.Longtemps exploité par l'Institut
Pasteur, le laboratoire a été confié en 2004 à l'Inserm, qui l'a
transformé en outil commun, une organisation unique au monde: il est
ainsi mis à la disposition d'une dizaine d'équipes de recherches,
académiques ou industrielles, françaises ou étrangères, pour un prix
allant de plusieurs centaines à plusieurs milliers d'euros par
demi-journée.Des chercheurs anglais, japonais, canadiens ou américains sont ainsi venus travailler à Lyon.Pour
pénétrer dans le laboratoire, il faut avoir un "passeport" d'accès,
délivré après une enquête du ministère de l'Intérieur, une formation de
trois semaines, des entretiens et des épreuves techniques.A l'intérieur, les chercheurs sont accompagnés par le personnel du P4, et acquièrent leur autonomie au fil des mois.
top security- Nombre de messages : 233
Points : 479
Date d'inscription : 21/10/2008
Re: Au laboratoire P4 à Lyon, des chercheurs manipulent la grippe porcine
Puisqu'on vous dit qu'il n'y a aucun risque...
Re: Au laboratoire P4 à Lyon, des chercheurs manipulent la grippe porcine
Puisqu'on vous dit qu'il n'y a aucun risque...
- amen (en)
- espagnol : amén (es)
Hannibal- Moderateur
- Nombre de messages : 354
Localisation : sud
Points : 702
Date d'inscription : 18/10/2008
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