CREIL Grippe A : colère des parents d'élèves

CREIL Grippe A : colère des parents d'élèves

L'épouse du Creillois qui a contracté la grippe porcine travailleau contact des enfants scolarisés en maternelle. Selon les parents, elle a travaillé jeudi et vendredi matin alors que la maladie de son mari était confirmée.


Ils ne comprennent pas pourquoi personne ne les a avertis qu'un membre du personnel de l'école Marcel-Philippe avait été au contact d'une personne ayant contracté le virus H1N1.

Après que la grippe A a été décelée chez un Creillois âgé de 44 ans en tout début de semaine dernière, les autorités se voulaient rassurantes. Trois jours après la confirmation de la maladie, un communiqué laconique était envoyé à la presse par la préfecture. Ce courriel indiquait juste « qu'une personne résidant dans le département de l'Oise est actuellement en observation au centre hospitalier d'Amiens », et que « les personnes en contact ont été identifiées et ont reçu un traitement prophylactique », « accompagné de mesures de confinement ». Cette communication a minima fait des vagues.

Des parents d'élèves de l'école Marcel-Philippe de Creil sont en effet très en colère contre les autorités. En particulier contre la direction de l'école et l'inspection académique de l'Oise. C'est en effet le Courrier picard qui leur a appris, vendredi, que l'épouse du Creillois atteint de la grippe A travaillait dans cette école.
Réunion « à la hâte et dans le plus grand secret »

Et ce jour-là l'inspection académique faisait savoir que l'établissement fonctionnait « tout à fait normalement ». C'est ce qui fait bondir les parents d'élèves.

Car selon eux, l'épouse du Creillois, par ailleurs « excellente professionnelle et aimée des enfants » est allée travailler « jeudi toute la journée et vendredi matin », au contact des enfants, alors même que la maladie de son mari était confirmée. Certes, selon ce père de famille, « le risque de contagion ( aux enfants, NDLR) est minime, mais il existe quand même ». Aussi ne comprend-il pas pourquoi le protocole n'a pas été respecté. « On a cherché à cacher la vérité aux parents, cela est tout à fait inadmissible », commente Olivier, 43 ans. Une réunion d'information s'est tenue le vendredi 5 dans l'école élémentaire voisine. Selon Olivier, elle a été « organisée à la hâte et dans le plus grand secret. Seuls quelques parents, sélectionnés sur je ne sais quels critères, étaient présents. Le médecin scolaire à dû faire face à leurs invectives toute seule, la directrice de l'école maternelle n'était même pas présente ! »

Pour les parents d'élèves, ce manque d'information est « grave » : « Nous sommes en effet à même de juger si nos enfants sont en danger », réagit cette maman sur le site Internet de notre journal. J'exige donc aujourd'hui de savoir pourquoi nous, "simples" parents n'avons pas eu ce choix. »

Si la volonté des autorités avait été de ne pas divulguer l'information pour ne pas créer de climat de panique au sein de l'école, elle a aujourd'hui pour conséquence de créer de la « suspicion » et une « perte de confiance ». Olivier n'a pas envoyé son enfant à l'école hier.