Grippe porcine au Mexique: 149 morts "probables", écoles fermées

Grippe porcine au Mexique: 149 morts "probables", écoles fermées

MEXICO - Le Mexique a décidé lundi la suspension des "activités scolaires" dans l'ensemble du pays pour tenter de stopper la contagion de grippe porcine, qui aurait déjà fait jusqu'à 149 morts dans le pays.

L'inquiétude des Mexicains a été accentuée en fin de matinée par une forte secousse sismique, d'amplitude 6, selon les experts américains, qui a été nettement ressentie dans la capitale. Les autorités n'étaient pas en mesure dans l'immédiat d'indiquer s'il y avait des victimes ou d'importants dégâts.

Le gouvernement a annoncé la suspension des "activités scolaires" dans tout le pays, peu après la révision du bilan à 149 morts "probables". Les autorités n'ont pas précisé si cette suspension concernait l'ensemble des niveaux d'éducation, de l'école à l'université, déjà fermés dans la capitale jusqu'au 6 mai.

Les mesures de prévention ont ralenti la reprise du travail dans une capitale qui avait été quasi-déserte pendant le week-end, avec les musées, les théâtres, les parcs d'attractions et les jardins zoologiques fermés.

Les bars et discothèques avaient été fermés et les deux rencontres de football professionnel prévus dimanche dans la capitale avaient été disputées à huis clos au Stade Aztèque et au Stade Olympique.

Le gouvernement mexicain affirme disposer de stocks des médicaments antiviraux actifs contre le virus. Il a reçu encore 100.000 boîtes de GlaxoSmithKline (GSK), a annoncé lundi le groupe pharmaceutique britannique.

Les ambassades sont pourvues, et continuent de s'approvisionner, indiquait-on de source diplomatique.

Le maire de la capitale, Marcelo Ebrard, a annoncé qu'il activait dès lundi "le système d'alerte maximale dans toutes les entreprises et les Chambres de commerce".

"Nous aurons des réunions avec pratiquement tous les secteurs productifs de la ville pour faire tout ce que nous pouvons dans chaque entreprise, qu'elle soit grande, moyenne ou petite, pour contribuer à ralentir la propagation du virus", a-t-il poursuivi.

"Nous allons avoir des réunions avec un nombre très important d'entreprises pour examiner les mesures à prendre afin qu'elles puissent réduire au maximum leurs activités sans pour autant paralyser l'activité économique", a-t-il ajouté.

"Quant à l'absentéisme, nous lançons un appel très respectueux aux employeurs, aux patrons, en leur demandant d'être compréhensifs face à cette situation d'urgence, qui est momentanée. J'en appelle à leur compréhension, à leur sensibilité, à leur sens du social, pour qu'ils ne décomptent pas le jour d'absence de ceux qui n'auraient pas pu la programmer", a-t-il lancé.

L'impact des mesures de prévention n'était pas encore chiffrable, mais la baisse de la circulation automobile et de l'affluence dans les transports en commun reflétaient une activité en net ralentissement.

L'indication la plus marquante est venue du groupe pétrolier public Petroleos Mexicanos (Pemex), la plus grande entreprise du pays, dont le personnel féminin a cessé le travail lundi matin à l'appel de son syndicat et jusqu'au 6 mai, ont indiqué ses représentantes.

La Bourse de Mexico a ressenti elle aussi l'impact de la grippe : elle a ouvert en chute de 4,81%, et le peso a reculé face au dollar, passant de 13,40 vendredi soir à 13,90 lundi matin pour un billet vert.