Au moins 57 Somaliens meurent dans le Golfe d'Aden

Au moins 57 Somaliens meurent dans le Golfe d'Aden


NAIROBI, 24 février - L'agence de l'ONU pour les réfugiés a déclaré jeudi être profondément attristée d'avoir appris cette semaine la tragédie qui s'est produite dans le Golfe d'Aden, dans laquelle 57 Somaliens se seraient noyés quand leur embarcation a chaviré.

Dans un communiqué, le Haut commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) a indiqué que 54 des Somaliens morts noyés étaient des réfugiés, et les autres des passeurs.

Il n'y a eu qu'un survivant dans ce drame survenu dimanche. Le seul survivant a nagé pendant 23 heures avant d'atteindre la côte yéménite près de la ville portuaire de Bir Ali, à environ 400 kilomètres à l'est d'Aden.

"Nous sommes horrifiés par cette dernière tragédie qui vient s'ajouter à la terrible souffrance des Somaliens", a déclaré le Haut commissaire de l'ONU pour les réfugiés, Antonio Guterres.

"Le Golfe d'Aden demeure une des routes navigables les plus mortelles pour ceux qui tentent de fuir les conflits, la violence et les violations des droits de l'Homme dans la Corne de l'Afrique", fait remarquer le communiqué.

D'après le HCR, 23 cadavres ont été retrouvés à ce jour.

"A ce que nous savons à ce jour, c'est la plus grande tragédie humaine dans les mers entre la Somalie et le Yémen dans un seul accident depuis janvier 2008. Les passeurs avaient alors obligé 135 personnes à sauter dans l'eau. Cent quatorze personnes étaient mortes noyées", selon le HCR.

D'après le survivant, un homme de 42 ans qui avait fui les combats à Mogadiscio avec sa femme et ses trois enfants, l'embarcation a commencé à prendre l'eau après avoir été frappé par de fortes vagues. Il a fini par se renverser.

L'homme a déclaré au HCR que sa famille et d'autres passagers étaient montés sur un petit bateau bi-moteur près de Bosasso, dans le nord de la Somalie vendredi soir. En moyenne, les navires prennent trois jours pour traverser le Golfe d'Aden vers le Yémen.