La Libye au bord de la guerre civile suite à l'escalade des affrontements, selon le fils de Kadhafi

TRIPOLI, 21 février - Le fils du dirigeant libyen Mouammar Kadhafi, Seïf al-Islam, a affirmé lundi matin, dans un discours télévisé prononcé sur la chaîne de télévision Al Jazeera, que la Libye était au bord de la guerre civile.

Les Libyens et l'armée soutiennent Kadhafi et l'armée jouera un rôle essentiel pour garantir la sécurité, l'unité et la stabilité de la Libye . "Nous ne cèderons aucun pouce du territoire libyen", a martelé Seïf al-Islam Kadhafi.

Il a également souligné que son père, le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi, demeurait encore en Libye, indiquant que ce dernier "n'était pas du même moule que (Zine El Abidine) Ben Ali ou (Hosni) Moubarak", lesquels ont été contraints à démissionner suite à un mouvement massif de contestation populaire.

Il a accusé les médias étrangers de manipuler l'information. Les chaînes de télévision Al-Alabia et Al-Jazeera ont rapporté lundi matin que le dirigeant libyen se serait exilé au Brésil ou au Venezuela et que son fils Seïf al-Islam lui aurait succédé à la tête du pays. Mais cette information n' a pas été confirmée par les sources officielles libyennes.

La télévision Al-Arabia a également fait état de défections dans les rangs des militaires dans la ville de Benghazi, dans l'est du pays.

Si la situation devient hors de contrôle, "un niveau de violence supérieur à celui enregistré en Irak semble se profiler", a martelé Seïf al-Islam.

La Libye est la cible d'un complot ourdi par des éléments étrangers se trouvant dans le pays, a averti le fils du chef d'Etat libyen, laissant entendre que certains groupes islamistes étaient derrière les manifestations et les troubles, et qu'ils souhaitaient instaurer un "émirat islamiste".

"Nous allons éradiquer les éléments séditieux", a-t-il déclaré, tout en promettant la "formation d'une commission dédiée à l'élaboration d'une constitution".

Il a par ailleurs indiqué que 84 personnes avaient trouvé la mort dans les violences qui se poursuivent depuis la semaine dernière en Libye, affirmant que les bilans fournis par "les médias étrangers" étaient "très exagérés".