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Des experts américains réfléchissent sur les leçons stratégiques de la guerre en Irak (ANALYSE)
Des experts américains réfléchissent sur les leçons stratégiques de la guerre en Irak (ANALYSE)
Des experts américains réfléchissent sur les leçons stratégiques de la guerre en Irak (ANALYSE)
Par Mattew Rusling
WASHINGTON, 2 septembre -- Alors que la mission de combat américaine en Irak a pris fin officiellement mardi 1er septembre, des experts américains réfléchissent déjà sur les leçons stratégiques à tirer de ce conflit, qui a coûté la vie à des milliers d'Américains, et selon certaines estimations, quelque 1.000 milliards de dollars.
L'une des leçons est que les Etats-Unis sont tombés dans une "mission dérivée" -- extension d'une mission allant au-delà de ses objectifs originaux, ont estimé des experts.
Washington s'était fixé pour objectif de renverser l'ancien président irakien Saddam Hussein, et la mission a changé pour passer de la saisie des armes de destruction massive au soutien à une démocratie, puis à l'arrêt de l'insurrection. Un tel scénario était précisément ce que certains stratèges militaires comme Colin Powell voulaient éviter, préconisant qu'une armée doit partir en guerre uniquement avec une force écrasante et un objectif clairement défini.
"Cela devrait être la leçon des décideurs politiques : avons-nous une mission claire, ou ne faisons-nous que tâtonner ?", se demande Kyle Spector, conseiller politique en matière de sécurité nationale pour le groupe de réflexion Third Way.
La guerre en Irak pourrait influencer les décisions des prochains stratèges militaires : face à une possible action militaire, ils se rappelleront de l'Irak, a-t-il ajouté.
La guerre en Irak a montré l'efficacité militaire des Etats-Unis dans des opérations conventionnelles, quand les troupes américaines ont envahi Bagdad et renversé le gouvernement de Saddam Hussein en quelques semaines. Malgré ce succès au début, une insurrection s'est créée, même si l'ancien secrétaire à la Défense Donald Rumsfeld niait son existence.
Le manque de planification concernant les effets post-invasion a été l'une des pires erreurs stratégiques commises par les Etats-Unis, ont estimé certains analystes.
Christopher A. Preble, directeur des études de politique étrangère à l'Institut Cato, a déclaré qu'il y avait plein de signaux laissant présager que tout ne serait pas simple après l'invasion.
"Je suis un peu frustré d'entendre des gens dire que nous n'imaginions pas ce qui se passerait", a-t-il indiqué, ajoutant que "des chercheurs sur la construction nationale et la reconstruction post-conflit comprenaient très bien que les analogies avec Japon et Allemagne d'après la Seconde Guerre mondiale étaient complètement fausses", a déclaré M. Preble.
"Si un futur président (américain) entend sérieusement renverser un gouvernement étranger et le remplacer par un nouveau gouvernement qu'il préfère, ce sera une action longue et coûteuse", a-t-il indiqué.
La guerre et ses failles stratégiques ont entraîné un "syndrôme Irak", une réticence à s'engager dans des opérations de changement de régime et dans la stabilisation et la reconstruction post-conflit, ont jugé certains analystes.
Les Américains veulent tourner la page, un sentiment reflété dans le discours du président Barack Obama mardi, lorsqu'il est passé du sujet de l'Irak à celui de l'économie américaine, ont noté certains analystes.
Michael E. O'Hanlon, chercheur à la Brookings Institution, a déclaré que les Etats-Unis seraient moins tentés d'être impliqués dans ce genre de conflits.
Il y aura probablement des cas où Washington devra décider s'il faut utiliser la force militaire et n'aura peut-être pas d'autre choix que de partir en guerre, mais la plus grande leçon de l'Irak est que la planification des effets post-invasion est nécessaire, a-t-il affirmé.
Par Mattew Rusling
WASHINGTON, 2 septembre -- Alors que la mission de combat américaine en Irak a pris fin officiellement mardi 1er septembre, des experts américains réfléchissent déjà sur les leçons stratégiques à tirer de ce conflit, qui a coûté la vie à des milliers d'Américains, et selon certaines estimations, quelque 1.000 milliards de dollars.
L'une des leçons est que les Etats-Unis sont tombés dans une "mission dérivée" -- extension d'une mission allant au-delà de ses objectifs originaux, ont estimé des experts.
Washington s'était fixé pour objectif de renverser l'ancien président irakien Saddam Hussein, et la mission a changé pour passer de la saisie des armes de destruction massive au soutien à une démocratie, puis à l'arrêt de l'insurrection. Un tel scénario était précisément ce que certains stratèges militaires comme Colin Powell voulaient éviter, préconisant qu'une armée doit partir en guerre uniquement avec une force écrasante et un objectif clairement défini.
"Cela devrait être la leçon des décideurs politiques : avons-nous une mission claire, ou ne faisons-nous que tâtonner ?", se demande Kyle Spector, conseiller politique en matière de sécurité nationale pour le groupe de réflexion Third Way.
La guerre en Irak pourrait influencer les décisions des prochains stratèges militaires : face à une possible action militaire, ils se rappelleront de l'Irak, a-t-il ajouté.
La guerre en Irak a montré l'efficacité militaire des Etats-Unis dans des opérations conventionnelles, quand les troupes américaines ont envahi Bagdad et renversé le gouvernement de Saddam Hussein en quelques semaines. Malgré ce succès au début, une insurrection s'est créée, même si l'ancien secrétaire à la Défense Donald Rumsfeld niait son existence.
Le manque de planification concernant les effets post-invasion a été l'une des pires erreurs stratégiques commises par les Etats-Unis, ont estimé certains analystes.
Christopher A. Preble, directeur des études de politique étrangère à l'Institut Cato, a déclaré qu'il y avait plein de signaux laissant présager que tout ne serait pas simple après l'invasion.
"Je suis un peu frustré d'entendre des gens dire que nous n'imaginions pas ce qui se passerait", a-t-il indiqué, ajoutant que "des chercheurs sur la construction nationale et la reconstruction post-conflit comprenaient très bien que les analogies avec Japon et Allemagne d'après la Seconde Guerre mondiale étaient complètement fausses", a déclaré M. Preble.
"Si un futur président (américain) entend sérieusement renverser un gouvernement étranger et le remplacer par un nouveau gouvernement qu'il préfère, ce sera une action longue et coûteuse", a-t-il indiqué.
La guerre et ses failles stratégiques ont entraîné un "syndrôme Irak", une réticence à s'engager dans des opérations de changement de régime et dans la stabilisation et la reconstruction post-conflit, ont jugé certains analystes.
Les Américains veulent tourner la page, un sentiment reflété dans le discours du président Barack Obama mardi, lorsqu'il est passé du sujet de l'Irak à celui de l'économie américaine, ont noté certains analystes.
Michael E. O'Hanlon, chercheur à la Brookings Institution, a déclaré que les Etats-Unis seraient moins tentés d'être impliqués dans ce genre de conflits.
Il y aura probablement des cas où Washington devra décider s'il faut utiliser la force militaire et n'aura peut-être pas d'autre choix que de partir en guerre, mais la plus grande leçon de l'Irak est que la planification des effets post-invasion est nécessaire, a-t-il affirmé.
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