Le chef rebelle yéménite n'est pas mort mais "grièvement blessé" (responsable local)

Le chef rebelle yéménite n'est pas mort mais "grièvement blessé" (responsable local)


SANAA, 19 janvier - Le chef des rebelles chiites du nord du Yémen est toujours en vie, quoique grièvement blessé, a déclaré un haut responsable yéménite.

Le mois dernier, le ministère yéménite de la Défense avait déclaré sur son site Web qu'Abdul Malik al-Houthi était peut-être mort à la suite de blessures graves reçues lors d'une attaque de forces gouvernementales contre des repaires de rebelles dans la province de Saada dans le nord du pays. Un porte-parole des rebelles avait par la suite démenti cette affirmation, la qualifiant d'"infondée".

De son côté, le vice-Premier ministre en charge des affaires de sécurité intérieure, Sadeq Amine Abu Ras, a déclaré dans le journal émirati Al-Khaleej au cours d'une interview menée par l' agence de presse étatique Saba que M. Houthi était grièvement blessé et s'était actuellement réfugié dans son village natal dans le district de Marran dans la province de Saada pour y être soigné.

M. Abu Ras a réaffirmé la position de son pays que la guerre contre les rebelles chiites se poursuivrait jusqu'à ce qu'ils se plient aux conditions posées par le gouvernement pour un cessez-le- feu.

Sanaa souligne que l'offensive de l'armée contre les refuges rebelles ne cessera que lorsque les rebelles respecteront ces cinq conditions : un retrait total des forces rebelles de tous les districts qu'ils ont occupé et un démantèlement de leurs barrages routiers, l'abandon de leurs repaires dans les montagnes, la restitution de tout le matériel public et militaire saisi dans le conflit, la libération du personnel militaire détenu et des civils enlevés, enfin la soumission à la Constitution et à la loi du Yémen.

Le président Ali Abdallah Saleh a ajouté le mois dernier une nouvelle condition, en réclamant que les rebelles cessent de s' infiltrer en Arabie saoudite, pays entraîné dans ce conflit depuis deux mois.

Par ailleurs, un responsable provincial a confirmé que M. Houthi avait subi des blessures critiques en réchappant d'une frappe aérienne le mois dernier, indiquant que sa jambe avait été amputée en raison d'une blessure très grave.

Mohamed al-Emad, secrétaire général du conseil local de Saada, a déclaré à News Yemen que M. Houthi était actuellement hospitalisé dans le village de Beit al-Efad à Marran.

L'armée yéménite a lancé le 11 août une offensive totale, baptisée "Opération terre brûlée" contre les rebelles Houthis que Sanaa accuse de vouloir restaurer le régime religieux dont le renversement par la révolution de 1962 au Yémen a donné naissance à la république de ce pays.

Le récent affrontement entre troupes gouvernementales yéménites et rebelles Houthis dans la province de Saada est le sixième conflit du genre depuis 2004.