Lyon 8e : un adolescent de 15 ans abattu lors d'une fusillade

Lyon 8e : un adolescent de 15 ans abattu lors d'une fusillade



Hier soir, les occupants d'une voiture ont fait feu sur un groupe de jeunes place Latarjet dans le quartier Mermoz faisant un mort et un blessé. La vitrine d'un commerce a été criblée de balles, tirées à l'arme automatique

Hier dimanche vers 17 h 30, entre chien et loup, la place Laterjet située en bordure de l'A 43 non loin du métro Mermoz-Pinel, dans le 8e arrondissement de Lyon, a été le théâtre d'une scène de violence aussi rapide qu'inouïe.

En quelques secondes sous les yeux ébahis de quelques témoins déambulant dans le quartier, un jeune de 15 ans s'est soudainement écroulé mortellement touché de trois balles dans le corps alors qu'un de ses amis, âgé de 17 ans, a été blessé à la jambe. Transporté à l'hôpital par les pompiers, les jours de ce jeune ne sont pas en danger et, dans la soirée, il a pu être interrogé par la police.

D'après les premiers éléments, un petit groupe de jeunes cheminait sur le trottoir qui borde un bâtiment en arc de cercle de trois étages donnant sur une grande place dégagée. Une voiture, dont la marque et la cylindrée n'ont pas pu être identifiées, s'est approchée en longeant et, de l'arrière du véhicule, des tirs nourris ont éclaté semant la panique. Les occupants du véhicule, sans doute au nombre de trois, ont pris la fuite à vive allure. Les secours arrivés sur les lieux ont tenté de réanimer la victime qui est toutefois décédée après son transfert à l'hôpital. Le parquet, alerté, a saisi la brigade criminelle de la sûreté départementale du Rhône.

Les hommes de l'identité judiciaire et leurs collègues de la police scientifique ont relevé au moins une douzaine d'impacts, concentrés essentiellement sur la vitrine d'un bureau de tabac loto ouvert en cette fin d'après, ainsi que le commerce d'alimentation générale située juste à côté.

Les douilles retrouvées sur place semblent témoigner de l'utilisation d'au moins deux armes dont l'une serait automatique.

La stupéfaction passée et le périmètre de sécurité mis en place, l'enquête a pu démarrer sous l'œil incrédule des jeunes de la cité de plus en plus nombreux à se rassembler au fil des heures.

Outre l'exploitation des traces laissées sur place, les auditions ont débutée en soirée avec notamment celle du blessé qui pourra peut être livrer de précieux éléments sur le contexte de cette journée.

Si certains faisaient état d'une altercation verbale entre différents protagonistes après le déjeuner, le lien serait loin d'être établi avec la fusillade exécutée à la manière du grand banditisme.

Pourtant, au vu des protagonistes de ce drame et des lieux mêmes, la comparaison s'arrête là. Mais l'ombre du règlement de compte est naturellement évoquée. Trafic en économie souterraine, litige entre clans ou « chicaillas », les pistes ne manquent pas. Aucune d'entre elles ne semblait privilégiée par les enquêteurs.

Un dispositif de sécurité renforcé était mis en place dan sle quartier pour parer à toute éventualité mais à 23 heures hier soir l'ambiance était plus à l'incompréhension qu'à la révolte. A l'heure où nous imprimions ce journal, plusieurs jeunes du quartier avaient pris place dans des voitures, observant le secteur dans un climat pesant de deuil et de colère mélangés.

Michel Girod

Un jeune homme a été placé en garde à vue à Lyon lundi au lendemain d'une fusillade qui a causé la mort d'un adolescent de 12 ans, rapporte le parquet. "Il a été arrêté en fin de matinée, il est entendu par les enquêteurs",

Deux jeunes gens de 16 et 19 ans ont été interpellés mardi à Bron (Rhône) et placés en garde à vue dans l'enquête sur le meurtre par balles d'un enfant de 12 ans dimanche soir, a dit le commissaire chargé du dossier.