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Peines maximales pour catastrophe totale_ AZF - Pour l'accusation les dirigeants de l'usine sont «responsables et coupables»...
Peines maximales pour catastrophe totale_ AZF - Pour l'accusation les dirigeants de l'usine sont «responsables et coupables»...
Peines maximales pour catastrophe totale
AZF - Pour l'accusation les dirigeants de l'usine sont «responsables et coupables»...
Le parquet vise la peine la plus lourde. Ce mercredi, il a requis trois ans de prison avec sursis et 45.000 euros d'amende à l'encontre de Serge Biechlin, l'ex-directeur de l'usine, et 225.000 euros d'amende pour la société Grande Paroisse. Les procureurs demandent aussi la diffusion du jugement pendant deux mois sur deux sites Internet du groupe Total.
À la dimension du procès fleuve de cette catastrophe hors normes qui a fait 31 morts à Toulouse le 21 septembre 2001, le réquisitoire de Patrice Michel et Claudie Viaud a duré plus de huit heures. Il a fait une synthèse complète de l'instruction et des débats. En stigmatisant les manquements et la stratégie de diversion des prévenus. Alors que la défense a raillé les enquêteurs, moqué les experts judiciaires, Patrice Michel a salué «leur travail colossal et leur abnégation», citant « les 3500 procès verbaux, 58 commissions rogatoires, 1500 scellés judiciaires et 77 expertises».
«Des fautes humaines et organisationnelles»
Pour les procureurs, qui pointent «des fautes humaines et organisationnelles», il ne fait aucun doute que les «germes» de la catastrophe se trouvent dans le hangar 335 de l'usine. C'est de là que provenait la benne contenant un mélange «explosif» de nitrate d'ammonium et de produits chlorés qui a été déversée à l'entrée du bâtiment 221. Or ce hangar 335, transformé en sacherie, recevait indifféremment des emballages des deux types de produits. «Dans cette usine classée Seveso 2 seuil haut, le risque de croisement de produits incompatibles est non seulement créé mais il est organisé par Grand Paroisse», a lancé Patrice Michel. «Personne ne s'assurait que les consignes d'exploitation étaient appliquées» au niveau de la sous-traitance, a ajouté sa consoeur.
Un rapport caché
L'accusation s'est aussi montrée très agacée par l'attitude de la commission d'enquête interne (CEI), mise en place par l'industriel le jour de la catastrophe, et qui «a pollué, parasité l'enquête». Comme pour ce rapport du CNRS de Poitiers accréditant la piste chimique, que le tribunal a découvert à l'audience alors que Total le détenait depuis 2006. «La CEI l'a caché et c'est triste pour les victimes. On oublie que derrière ces papiers, il y a des larmes, il y a du sang, il y a de la souffrance à jamais», a déploré Patrice Michel.
«Les réquisitions ont appuyé sur le double langage de l’industriel qui prend tout le monde pour des idiots depuis le début», juge Stella Bisseuil, l’avocate de l’association de familles endeuillées. «C’est un travail de fond remarquable qui pointe une accumulation d’erreurs qui peuvent sembler secondaires mais qui dans une usine Seveso sont tout simplement inacceptables, estime Simon Cohen au nom d’autres parties civiles. Car AZF ne commercialisait pas des légumes!». Ce jeudi, le bataillon d’avocats des prévenus commencera ses plaidoiries.
Hélène Ménal
http://www.20minutes.fr/article/334801/Toulouse-Peines-maximales-pour-catastrophe-totale.php
AZF - Pour l'accusation les dirigeants de l'usine sont «responsables et coupables»...
Le parquet vise la peine la plus lourde. Ce mercredi, il a requis trois ans de prison avec sursis et 45.000 euros d'amende à l'encontre de Serge Biechlin, l'ex-directeur de l'usine, et 225.000 euros d'amende pour la société Grande Paroisse. Les procureurs demandent aussi la diffusion du jugement pendant deux mois sur deux sites Internet du groupe Total.
À la dimension du procès fleuve de cette catastrophe hors normes qui a fait 31 morts à Toulouse le 21 septembre 2001, le réquisitoire de Patrice Michel et Claudie Viaud a duré plus de huit heures. Il a fait une synthèse complète de l'instruction et des débats. En stigmatisant les manquements et la stratégie de diversion des prévenus. Alors que la défense a raillé les enquêteurs, moqué les experts judiciaires, Patrice Michel a salué «leur travail colossal et leur abnégation», citant « les 3500 procès verbaux, 58 commissions rogatoires, 1500 scellés judiciaires et 77 expertises».
«Des fautes humaines et organisationnelles»
Pour les procureurs, qui pointent «des fautes humaines et organisationnelles», il ne fait aucun doute que les «germes» de la catastrophe se trouvent dans le hangar 335 de l'usine. C'est de là que provenait la benne contenant un mélange «explosif» de nitrate d'ammonium et de produits chlorés qui a été déversée à l'entrée du bâtiment 221. Or ce hangar 335, transformé en sacherie, recevait indifféremment des emballages des deux types de produits. «Dans cette usine classée Seveso 2 seuil haut, le risque de croisement de produits incompatibles est non seulement créé mais il est organisé par Grand Paroisse», a lancé Patrice Michel. «Personne ne s'assurait que les consignes d'exploitation étaient appliquées» au niveau de la sous-traitance, a ajouté sa consoeur.
Un rapport caché
L'accusation s'est aussi montrée très agacée par l'attitude de la commission d'enquête interne (CEI), mise en place par l'industriel le jour de la catastrophe, et qui «a pollué, parasité l'enquête». Comme pour ce rapport du CNRS de Poitiers accréditant la piste chimique, que le tribunal a découvert à l'audience alors que Total le détenait depuis 2006. «La CEI l'a caché et c'est triste pour les victimes. On oublie que derrière ces papiers, il y a des larmes, il y a du sang, il y a de la souffrance à jamais», a déploré Patrice Michel.
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