Un incendie fait sept morts dans un foyer de travailleurs immigrés à Dijon

Un incendie fait sept morts dans un foyer de travailleurs immigrés à Dijon


Un incendie dans un foyer de travailleurs immigrés à Dijon a fait sept morts et quatre grièvement blessées dans la nuit de samedi à dimanche selon les pompiers.

L’incendie s’est déclaré peu avant 1h30 dans une poubelle située à l’extérieur et s’est propagé très rapidement au bâtiment de 9 étages.

Quatre-vingt-treize sapeurs-pompiers, quatre grandes échelles, cinq fourgons incendie, deux postes médicaux avancés et une cellule respiratoire ont été engagés dans l’opération.

Deux personnes ont été interpellées mardi, dont une dans un hôpital psychiatrique, après l'incendie d'un foyer de travailleurs immigrés de Dijon qui a fait sept morts ce week-end, selon le parquet qui privilégie "la piste criminelle".

Incendie de Dijon : deux cousins mis en examen

Ces deux cousins de 18 et 19 ans, qui avaient déjà provoqué des incendies l'été dernier, sont accusés notamment de "destruction volontaire". Le drame a fait sept morts.


Sept personnes sont mortes et quatre ont été grièvement blessées dans l'incendie (AFP) Sept personnes sont mortes et quatre ont été grièvement blessées dans l'incendie (AFP)

Deux cousins de 18 et 19 ans ont été mis en examen pour l'incendie criminel qui a fait sept morts dimanche dans un foyer de travailleurs immigrés de Dijon (Côte d'or), a-t-on appris jeudi 18 novembre auprès du parquet. Ce dernier a requis le placement en détention provisoire de ces deux hommes qui devaient déjà être jugés dans les prochaines semaines pour un incendie volontaire.

"Ces deux personnes reconnaissent leur présence sur les lieux mais se renvoient la responsabilité", explique Eric Allement, le procureur de la République.

Ces deux cousins de 18 et 19 ans, qui avaient déjà provoqué des incendies l'été dernier, sont accusés notamment de "destruction volontaire", a précisé le procureur de la République de Dijon Eric Lallement devant la presse.
"Ces faits seront jugés en cour d'assises et sont passibles de la réclusion à perpétuité", a déclaré le procureur.

Selon les premières constatations, le feu avait pris dans des poubelles proches du bâtiment et avait été attisé par un vent violent. L'appel téléphonique aux pompiers qu'ils avaient passé au moment du sinistre, leur comportement suspect lors des auditions, l'incendie pour lequel ils doivent jugés, ont été autant d'éléments qui ont conduit les enquêteurs de la police judiciaire à les placer mardi en garde à vue. Le premier, sans domicile fixe, avait été interpellé dans un hôpital psychiatrique, le second résidait dans ce foyer.

Pour l'instant, les enquêteurs ignorent les motivations d'un tel acte criminel qui pourrait valoir à ces deux hommes d'être jugés devant une cour d'assises.