Des lycées occupés, et des incidents

Des lycées occupés, et des incidents


261 lycées sont perturbés ce matin, selon le ministère ; il y en a 650 selon le syndicat UNL. Des incidents ont éclaté, notamment à Nanterre...


L’avenue qui mène au lycée Joliot-Curie, à Nanterre, a été coupée à la circulation. Le lycée, lui, est bloqué par ses élèves. Mais des incidents ont rapidement éclaté : une voiture a été renversée sur la chaussée, avant d’être incendiée ; deux abribus ont été détruits, ainsi qu’une cabine téléphonique.
Face aux élèves, une cinquantaine de gardes mobiles et de policiers. Qui répliquent aux jets de pierres par des gaz lacrymogènes - sans parvenir à disperser la foule pour autant.

Incidents également à Lyon. Quelque 300 lycéens ont manifesté dans le quartier de la Croix-Rousse. des dégradations ont été commises, des voitures renversées, et une au moins incendiée.
Des incidents devant le lycée Bellevue, à Toulouse. Frédéric Bourgade. (0'42")


Les occupations sont parfois très tendues. Près de Rouen, 13 lycéens ont été interpellés à Franqueville-Saint-Pierre, pour des dégradations : un abribus cassé, deux voitures retournées, des pierres lancées contre des voitures de gendarmerie.

Plus de la moitié des lycées de Seine-Saint-Denis sont bloqués aujourd’hui. Et ce n’est pas les lycéens qui le disent, mais la préfecture. Le rectorat, lui, parle d’un “mouvement en extension par rapport à la semaine dernière, avec une situation très mouvante”

D’autres scènes ont été plus pacifiques. A Paris, une vingtaine de lycées sont occpués. Colbert, dans le Xe arrondissement, était bloqué par des poubelles et des palettes ; Turgot a provoqué d’importants embouteillages place de la République.
A Bordeaux, une dizaine de lycées, dont le prestigieux lycée Montaigne, sont bloqués. Quelque 800 personnes ont manifesté en fin de matinée.
Sur les réseaux sociaux, des élèves faisaient état de blocages de plusieurs établissements, comme Michelet à Nantes, Estienne-d’Orves à Nice, Chevrollier à Angers ou Alain-Fournier à Bourges.

Au total, 261 lycées sont perturbés, à des degrés divers, selon le ministère de l’Education. Soit 6% des 4.302 établissements de France. Il y en avait 306 vendredi.
L’Union nationale lycéenne (UNL) dénombre, pour sa part, 650 lycées mobilisés dont 400 bloqués.