La Commission refuse de polémiquer après les attaques de Berlusconi

La Commission refuse de polémiquer après les attaques de Berlusconi
La Commission européenne a rejeté mercredi les critiques du Premier ministre italien Silvio Berlusconi envers sa politique de communication, estimant n'avoir assuré que son devoir légitime dans cette affaire.

"Cela ne vaut pas la peine"
"Quand il s'agit de problèmes qui affectent un Etat membre comme l'Italie ou un autre, nous devons demander un certain nombre d'explications, d'informations", s'est justifié mercredi le commissaire européen en charge de cette politique, le Français Jacques Barrot.

"Nous sommes dans notre rôle. Cela ne vaut pas la peine de s'attarder à des commentaires qui ne semblent pas avoir d'objet", a-t-il ajouté, visiblement soucieux de mettre un terme à la polémique. Mardi, en marge de commémorations de la seconde guerre mondiale à Gdansk, M. Berlusconi s'en était virulemment pris à de récentes déclarations d'un porte-parole de la Commission, Dennis Abbott.

Berlusconi vexé d'être mis face à ses actes
Ce dernier avait révélé lundi que la Commission avait envoyé une demande d'information à l'Italie, où les autorités venaient de refouler vers la Libye une septantaine de réfugiés interceptés sur un bateau, sans prendre en compte leurs demandes d'asile.

Furieux de cette démarche de la Commission, M. Berlusconi l'était tout autant de la publicité qui en a été faite par l'institution. Selon lui, les porte-parole des commissaires européens, et même les commissaires eux-mêmes, devraient à l'avenir s'abstenir d'émettre des commentaires publics.

"Malentendu"
"Seul le président de la Commission ou son porte-parole devraient parler en public. Si les commissaires ou leurs porte-parole continuent comme ils le font depuis des années, ils devraient être renvoyés définitivement", a dit le Premier ministre italien, cité par EU Observer.
M. Berlusconi menace de bloquer le prochain sommet européen si ses demandes ne sont pas prises en considération.

Abondamment interrogé mercredi par la presse européenne sur la dernière sortie du Premier ministre italien, le porte-parole de la Commission, Johannes Laitenberger, a assuré que l'exécutif européen ne changerait rien à sa politique de communication. Selon lui, cette polémique est d'ailleurs née d'un "malentendu" depuis lors clarifié. (belga/th)
02/09/09 15h33