Les débris du vol AF447 arrivent à Toulouse sous haute surveillance

Les débris du vol AF447 arrivent à Toulouse sous haute surveillance

CRASH.
En
vue de leur assemblage, les morceaux d'A380 n'arrivent à Toulouse qu'à
marée basse. Ce sera la même chose pour les débris de l'A330 du vol
Rio-Paris: il s'agit d'attendre que l'estuaire de la Gironde se vide un
peu pour que les barges chargées des pièces retrouvées au large de
Recife puissent passer sous les ponts de Bordeaux.Airbus fournit les barges. L'avionneur fournit aussi les trois camions qui feront ensuite la route de Langon jusqu'au «hangar des tortures» au bout des pistes de la zone sud de l'aéroport de Blagnac. Mais
c'est le Centre d'essais aéronautiques de Toulouse installé à Balma et
dépendant du ministère de la Défense qui contrôle l'acheminement.
Lequel se passera sous la surveillance de la Gendarmerie du transport
aérien.Le crash en mer du vol AF447 est une affaire qui a retenu
l'attention du monde. Les explications de ce crash y sont de la même
façon très attendues. Toutes les précautions sont prises pour que les
conclusions de l'enquête soient parfaitement incontestables.
La direction de la communication d'Airbus France précise que le
convoi doit impérativement arriver sur les pistes Toulousaines avant la
fin de cette semaine. Les débris ont jusqu'à la marée de ce mercredi
soir 23h30 pour sortir de Bordeaux. Le trajet par route devrait ensuite
être assez vite couvert.
Même sur un itinéraire routier
spécialement aménagé le long de la Garonne, les camions chargés des
éléments d'A380 ne peuvent circuler que de nuit et à 12 km/h au
maximum. Il leur faut 36 heures pour arriver à destination.
Les
débris pourront, eux, être acheminés sans pareilles contraintes de
vitesse. Une seule nuit y suffira. Les enquêteurs du BEA les attendent
déjà sous le hangar voué à ces opérations d'analyses.
De leur
travail dépend la confiance des usagers envers leurs transporteurs
aériens et donc envers les constructeurs. C'est au moins un sujet sur
lequel Airbus et son concurrent Boeing ne se font a priori pas la
guerre. Le «hangar des tortures» où les tôles et le reste peuvent être soumis à toutes sortes de contraintes est sous constante surveillance.